Rencontre avec régine Fournon-Gohier qui se livre à Lire et découvrir

Née à Béziers, Régine Fournon-Gohier a vécu longtemps à Paris où elle fut enseignante puis psychologue dans l’Éducation Nationale. Retraitée depuis plus de dix ans, elle se consacre désormais à l’écriture. Amoureuse des mots et de leur musique, elle est l’auteure de témoignages, de poésie et de romans.

 

Vous écrivez depuis longtemps maintenant, est-ce devenu une passion ou publiez-vous pour en obtenir un retour financier ?

J’écris depuis toujours. Comme beaucoup de jeunes filles je tenais mon journal intime. Adolescente, je racontais en écriture la vie sauvage de mes héros : J’évoluais dans un monde imaginaire dans lequel des enfants vivaient toutes sortes d’aventures extraordinaires, rencontraient les animaux de la jungle et les domestiquaient. Plus tard je rêvais des histoires d’amour très pures mais très sensuelles, amour-toujours entre des princes et des princesses.

A 25 ans j’ai connu une expérience d’amitié exclusive et douloureuse. J’ai eu envie de la partager avec des personnes qui pourraient peut-être m’aider à comprendre mes ressentis : mon premier livre a été publié à compte d’auteur. Ayant plus de temps à l’heure de la retraite, j’ai voulu donner une suite à mon amour de l’écriture. J’ai repris en partie cette première histoire et j’ai osé la publier sous le titre « Mirages et déraisons ». Ensuite j’ai continué : mes livres sont des témoignages sur une vie qui n’a pas été facile mais dans laquelle je me suis construite en acquérant des amitiés, des coups de cœur, des convictions, une vie sociale et surtout une liberté. Ainsi sont nés entre autre : « De quel temps parlez-vous », « Rendez-vous sur le site » et récemment « De l’amour en écriture ».

Je publie pour avoir la joie d’entendre mes lecteurs (et surtout mes lectrices) me dire :  « Oui, j’ai connu cela aussi… Je vous comprends… c’était une autre époque… ou à propos de mon dernier livre : « Bien sûr on peut aimer de manière sentimentale, charnelle, spirituelle même après 70 ans ! »

J’aime l’écriture, j’aime les jolies phrases. D’ailleurs j’ai publié aussi un recueil de poésies : « Enamorarse » qui semble avoir un écho favorable.

Les retours financiers sont très peu importants mais ça ne me pose aucun problème. Ma motivation n’est pas financière. Ecrire donne du sens à mon parcours et pourra peut-être donner aussi du sens aux parcours d’autres femmes qui ont vécu les mêmes aventures.

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire votre premier ouvrage ?

Comme je l’ai dit plus haut, j’avais envie d’exprimer mes ressentis en portant témoignage sur une vie qui a ressemblé à beaucoup d’autres, sur les relations, les époques…mais on en parlait très peu, surtout lorsqu’on était une femme.

 

Après tous ces ouvrages, avez-vous toujours autant l’envie d’écrire ?

 Oui, j’écris toujours. Je collabore quelquefois avec d’autres auteurs. J’ai la chance de rencontrer dans ce monde varié de la littérature, des personnages talentueux, originaux, quelquefois décalés. Leur talent m’interpelle, leur manière de voir ou de ressentir enrichit ma propre réflexion.

Et puis l’écriture est comme l’ivresse : quand on a connu ce plaisir on n’a de cesse de le renouveler.

 

Avez-vous un nouveau projet en cours ?

Oui. Sans vouloir ruminer le passé, j’essaie de porter encore un témoignage sur la vie d’une petite fille de province dans les années 50, quand rien n’était vraiment comme maintenant, quand les lieux et les valeurs étaient très différents d’aujourd’hui. Je me sens très bien dans mon époque mais je souhaite mettre en perspective les changements actuels : tout n’était pas si rose à cette époque et j’ai payé cher la liberté acquise au fil des années. Dans ce monde troublé j’aimerais apporter une note d’optimisme. A travers cette histoire qui sera certainement illustrée, je veux rendre aussi un hommage à ma ville natale.

Le livre est en chantier pour l’instant.

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